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CHRONIQUE(s)
ACCUEIL > Foscor > Entrance to the Shadows' Village





Par Alexandre (le 10/05/2008 22:05:15)
"Entrance to the Shadows' Village" est le premier album des Catalans de Foscor, dont le nom signifie "Darkness", soit "Ténèbres".
Déjà, en regardant le disque on constate deux choses :
Premièrement, le logo du groupe est une réussite; simple et mystérieux, notamment par la tenue de sa première lettre, s'offrant aux regards, comme une clé sur l'Univers du groupe.
Deuxièmement, l'artwork dans un dégradé de blanc-gris-noir, représente le château de Roquefixade, situé en Ariège (Catalogne Nord).
Roquefixade à pour signification "roche fissurée", ce qui colle parfaitement aux ambiances du disque.
Maintenant, en mettant en parallèle les deux éléments : la première lettre "F" qui s'offre comme une clé sur l'Univers des barcelonais, et la meurtrière à ses côtés, qui fait ici office de serrure bloquant ou ouvrant l'accès à cet Univers; on tient peut-être là le secret du phoenix renaissant dans ces ruines presque oubliées.
Foscor dégage une symbolique et une esthétique fortes, alliées à des compositions qui le sont tout autant; empreintes de mystère et de noirceur, d'ombres et de lueur.
Une lueur étouffée, voir étouffante, guidant les pas des condamnés ignorants à la chute, du haut de ces pierres noires; dans un chant possédé raisonnant sur la surface de ses roches sourdes.
Le tonnerre gronde, le cor résonne, et la pluie tombe sur ce lieu de désolation, qui fut un temps un refuge pour quelques parfaits cathares.
Un martellement lointain se rapproche, menaçant, cadençant le massacre; alors qu'un tourbillon de cordes acérées se livrent un duel enivrant dans l'étroitesse de l'infini.
La fougue laisse place de temps à autre, à des joutes plus posées; toutes trempées dans l'acier, dans des atmosphères nées dans les profondeurs de l'obscurité.
L'âme damnée de la folie rode, s'appropriant les lieux, comme une cour sans retour; le mal est là, sans détour.
Trois quart d'heure de chevauchées funèbres, de démence ibérique, pour un rendu horrifique, au reflet narcissique : contempler sa propre mort, drappé dans les bras des Foscor.
Et comme le clame si bien le groupe : Together in Darkness !

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