Desecration; tel est le nom du nouveau rejeton issu de l'aire barcelonaise (il y a des entrepôts d'engrais nucéaire dans le coin). Qu'avons nous en face de nous cette fois-ci ? Du Black ? Non. Du Death ? Re-Non. Du Black/Death ? Et que Non. Du Heavy ? Non plus. Du Doom ? N-O-N. Du Heavy/Doom ? Mais Non. Du Speed ? Non, mais on s'approche. Du Speed/Doom ? ça ne risque pas. Les mecs, dont pas un seul n'a encore la vingtaine (ils ont tous dix-neuf ans; et deux sont nés le même jour, sans être frangins) balancent un Thrash Metal bien senti. Les prémices de la formation remontent à 2006, mais le groupe a réellement éclos en 2009. Il est évident qu'ils ont pris le temps de bosser leur sujet. Une certaine maturité se dégage de cet EP, Lords of Misery; une volonté de bien faire se retrouve, à tous les niveaux de la réalisation de cette première sortie (25'58) : Compositions, bien construites & qui thrashent (avec une petite touche mélodique & Rock'nRoll); Production, de par le choix du studio (Moontower Studio) et du maître des lieux (Javi "Bastard"; guitariste de Graveyard...), excepté pour Face your Fear et Mental Anesthesia qui sont des titres issus d'une autoproduction de 2009; Artwork (César Valladares); Photographe (Leandro Garcia) pour la session photos; Band board, complet, ultra détaillé, avec même tout le backline nécessaire, les réglages..., sans oublier tous les outils de communication utilisés par le groupe (ils sont à peu près "partout"). L'amateurisme n'est pas leur truc; les mecs prennent la voie de la "professionnalisation" d'entrée de jeu; au moins c'est cartes sur table : On sort de terre & on veut se donner les moyens de se faire une place. Ce disque est dédié à la mémoire de Dio : Desecration reprend plage cinq, Die Young (Black Sabbath Heaven and Hell - 1980) : So live for today, Tomorrow never comes. Mais les gars, eux, veulent vivre le moment présent tout en attendant le lendemain : Vous avez mis cartes sur table et bien jouez maintenant !