Korgull the Exterminator est un jeune groupe catalan et donc, pyrénéen, créé en 2005 par Lilith (chant), Mark (guitare), Steel Maniac (basse) et Akerbeltz (batterie).
Le combo se dit influencé par les anciens groupes de thrash metal (comprenez Hellhammer, Venom, Bathory, etc.) et à ce titre, tout est fait pour respecter dans la plus grande tradition les caractéristiques de cette scène : martelage intensif et sans répit du batteur, chant "chamanique" de Lilith et riffs rock'n'roll frôlant les sphères sacrées du black à la guitare. Le son, sorti des studio Redrum (Barcelone) et mixés par le batteur, est resté lui aussi fidèle aux sonorités guerrières pratiquées par le groupe.
Lilith, par son interprétation au chant, force le respect. Le track 5 de l'album "Dogs of War" refile, de part sa sincérité profonde, la chaire de poule. On est vraiment pas loin des maîtres colombiens "Bestial Holocaust".
En conclusion, "Dogs of War" nous propulse sur un champ de bataille où Korgull l'exterminateur impose sa puissance et règne en maître absolu. Une des meilleurs productions dans le genre tout continents géographiques confondus.
Körgull the Exterminator; ça rappelle quelque chose à certains d'entre vous n'est-ce pas. En effet, c'est le premier morceau de Rrröööaaarrr, deuxième album de Voïvod sorti en 1986. A une exception; les canadiens ont eux placé le "¨" sur le "U". Mais on s'en branle; alors descendons plus bas, direction l'Espagne, en faisant un bon de 23 ans dans le temps, histoire de revenir à notre époque, en terres catalanes & voir ce que nous réserve ce Dogs of War;premier album du groupe, sorti en 2009 donc, sur Xtreem Music, un an après le split qu'ils ont fait avec Morbid Yell. L'album débute avec ce chant canin, cet appel bestial à la Guerre : les crocs sont sortis et reluisent sous la lune, dans la puenteur de leur haleine mortuaire; les poils s'hérissent, la meute se met en marche dans un seul but : tuer ! Riffs lourds de Mark Wild et batterie brute, grondante de Joe Bastard (au son rugueux, parfait pour le style) entament le premier titre, The Death Squads March Upon the Extermination Field etil n'y a pas maldonne. Cette entrée en matière est dépassée par une accélération soudaine, propulsant la horde au coeur du combat : Our weapons kill whatever comes in front (...), Maniac warriors, insane and ill (...), one by one they fall, blood lust, uncontrolled.Et cette voix qui entre en action, putain, mais cette voix de Lilith : possédée, écorchée, ragueuse, glaciale, maudite, AARRGGHH !!! Le titre suivant, Revenge of the Dead, commence par un de ces riffs bandant qui vous fait secouer la tronche en moins de deux; ceux-là sont bien accompagnés par les lignes de basse de Steel Maniac, qui donnent une consistance bien dense à l'ensemble tellurique (bordel, comme-ci ça ne suffisait pas déjà comme ça; et bien NON !). C'est alors que transperce dans la nuit : The soldiers are back to work, to fight, to kill, total darkness, you hear the blades, you feel the steel. C’est clair, les barcelonais savent y faire & ne vont pas s’arrêter là; enfonçons nous plus profondément sur leurs terres brulées. ça démarre de manière encore plus directe avec toujours ces frappes sombres & crues, sur Berserkers (guerriers entrant en furie): Merciless warriors, only faithful to death, killing, slashing, annihilating, Berserkers, hail war. Vraiment terrible ! C'est à présent au tour de l'ultra jouissif Dogs of War de faire son apparition, furtive mais meurtrière, avec Lilith en pleine phase lycanthropique : Dogs of war, ravenous dismembering, dogs of war, feral disembowelling, dogs of war, merciless slaughtering. Pour le reste, je vous laisse découvrir par vous même (et ça vaut le coup) ce condensé sanguin de noirceur pure & sauvage : on tient ici, en 43 minutes 53, l' essence même du Metal ! Un de mes albums favoris, toutes époques confondues. JOIN OUR ARMIES AND FIGHT OUR WAR !
