Apoptosis ("mort cellulaire programmée"), formation gersoise fondée en 2007, sort durant l'hiver 2008 From Fall to Winter Solstice, son premier album (limité à 200 copies).

Le couple a l'origine du projet, Winter (Concept, Lyrics, Bass) et Death (Guitars & Vocals) est rejoint par Naja-Atra (Drum), qui lui est déjà connu dans la scène Pyrénéenne en tant que batteur de Gomory. Il s'est également chargé, sur cet album, du mixage et de la mastérisation.

C'est tout un concept, étalé sur sept pistes que nous propose la formation :
Les paroles traitent une guilde intemporelle souhaitant mettre un terme à la haine et aux mensonges qui entourent l'Histoire. Il y a du boulot bordel ! La guilde condamne les humains et prépare la venue d'une entité appelée à détruire l'Homme, qui apparaîtra à Dorang (un lieu mystique) :

"We are meant to wash this world, to defeat human being, from this land a warrior will rise, with no links no mercy but one promise, bringing chaos, war and starvation".

Le disque, dépassant les trente minutes, commence par une intro lourde, la voix écorchée de Death déchire le "tableau", avant que le rythme s'accélère, "lançant réellement" le concept. Le tout est clair, carré, lissé et très porté sur les mélodies. Les changements de rythmes sont nombreux, l'accent est porté sur la technique. Des parties entraînantes succèdent a de plus sombres, à de plus calmes, posées et des passages de guitares sèches "brisent le tout" revenant vers de la "douceur première", bordée par quelques soli.

Ce qui est "frappant" c'est la dualité omniprésente entre une ambiance majoritairement "douce" (travail sur les mélodies) et les vocaux arrachés de Death. Une histoire sombre, narrée dans une clarté déchirée par une voix. 

Deux autres choses m'ont fait "tilter" :

Tout d'abord : "Prepared for the twilight of gods", lu dans le livret (The Path to Dorang - deuxième titre); un clin d'oeil à Bathory ? (Twilight of the Gods étant le sixième album de Quorthon). Ensuite le dernier titre, Though the eyes of my fallen kingdom a un début (une bonne minute quarante) qui n'est pas sans faire penser à The Call of Ktulu (Metallica - Ride the Lightning); un autre clin d'oeil ?

C'est bien foutu, carré, clair, travaillé; toujours est-il que je n'ai pas sombré dans la "noirceur" du concept, maintenu à la surface et aveuglé par de trop nombreuses lumières.