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Interview : Killers
Interview réalisée par : Alexandre le 09/02/2007 09:02:09




Bonjour, et merci à vous d'avoir accepté de répondre à nos questions!

1. Etant donné qu'il s’agit d'une première rencontre, pouvez vous tout d'abord nous présenter le groupe: ses membres et son histoire?

Killers existe depuis 1984. On est basé géographiquement sur le Pays Basque dans le secteur de Bayonne.
On a sorti à ce jour 14 albums dont deux live, une version anglaise et un réenregistrement.des parties vocales d'un ancien album.
On a donc commencé en 1984 avec une formation à cinq dans laquelle je n'étais que guitariste pour finalement passer au chant en 1991 et conserver cette formule à quatre depuis maintenant quinze ans.
Il y a Florent POUEY Ă  la batterie, Patrick OLIVER Ă  la basse, Thierry ANDRIEU Ă  la guitare et donc moi, Bruno DOLHEGUY Ă  la guitare et au chant.
On évolue plutôt actuellement dans un esprit musical speed avec toujours des paroles en français même si on a déjà dans notre répertoire quatre morceaux chantés en basque.

Tous nos albums sont disponibles sur le label BRENNUS en distribution SOCADISC.
Voilà donc pour les grandes lignes mais tu te doutes qu'il n'est pas très facile de dresser un historique en quelques mots pour un groupe qui existe depuis plus de vingt deux ans.

2. Quelle est l’origine du nom “Killers”?

Pour le nom, c'est tout simple : il faut faire référence à l'album "Killers" d'IRON MAIDEN qui nous avait pas mal marqué à l'époque.
Ensuite il y a le fait que je cherchais un nom qui commence par un "K" : pourquoi je ne sais pas mais c'est comme ça …

Et puis au début j'étais pas mal inspiré par cet univers de "tueurs" qui me semblait intéressant pour tout ce qui concernait l'écriture des textes.
Ça ne voulait pas dire que j'avais des envies de meurtres ou que je cautionnais ces actes mais tout simplement que l'univers de la mort me semblait tellement présent dans nos vies qu'il fallait d'une certaine manière essayer d'en capter l'énergie négative pour mieux se convaincre d'apprécier la vie qui nous est précieuse.

On a commencé en massacrant des morceaux au fin fond d'une grange en 1979.
Quand je dis "massacrer" c'est un peu exagéré, c'est surtout qu'on faisait tourner les passages que nos niveaux musicaux limités nous permettaient de jouer.
Par exemple, on jouait des morceaux de Hard Rock de l'époque plutôt basiques qui nous branchaient bien comme "Attention contrôle" d'OCÉAN mais juste l'intro et le couplet parce que le refrain commençait à nous demander trop de niveau.
Donc on tournait des trucs qui nous éclataient pendant des heures en buvant des bières et ça nous convenait tout à fait.
Après on s'est quand même dit qu'il fallait qu'on arrive à se les compléter ces satanés morceaux et on y est peu à peu arrivé.
J'ai eu ensuite l'opportunité de rejoindre le groupe dans lequel chantait Patrice LE CALVEZ (1er chanteur de KILLERS) en tant que guitariste rythmique.
On faisait du bal avec un répertoire essentiellement basé sur des groupes comme STATUS QUO, DEEP PURPLE, RORY GALLAGHER, TED NUGENT, VAN HALEN, AC/DC, TRUST, SAXON, IRON MAIDEN, SCORPIONS, TÉLÉPHONE, DUTRONC, CAPDEVIELLE, CABREL, ROLLING STONES.

On jouait Ă©galement des compos du guitariste soliste.

On s'appelait "GENOCIDE" en référence à un morceau de JUDAS PRIEST.

Ensuite le guitariste soliste et le bassiste ont laissé tomber et on a continué en rajoutant des morceaux de JUDAS PRIEST, DEF LEPPARD, KROKUS par exemple.

Au moment où ils ont laissé tomber le groupe (pour des problèmes auditifs), on n'a pas pu assurer un bal important et on a décidé de changer de nom pour éviter des embrouilles de crédibilité qui auraient pu découler de cette annulation.

On a donc décidé en une soirée de s'appeler KILLERS.

A partir de là, on a continué en bal en commençant à inclure des nouvelles compositions à notre répertoire.

Et puis de fil en aiguille, on a décidé de laisser tomber les bals pour tenter notre chance dans un tremplin rock qui s'est déroulé en 1984 sur Bayonne.

On a remporté ce tremplin rock et à partir de là on est parti dans l'idée de sortir notre premier album.

3. De quelle manière procédez-vous pour réaliser un album de Killers? Chacun peut-il amener ses idées de riffs, mélodies, paroles?

Pour ce qui concerne les textes, j'ai la chance et l'honneur de les écrire depuis le tout début.

Pour ce qui est des musiques, je m'en suis le plus souvent chargé par le passé mais maintenant Thierry s'implique de plus en plus dans la composition et j'en suis vraiment très heureux car cela nous permet d'élargir notre horizon musical. Dans KILLERS, la composition d'un morceau démarre toujours d'une partie de guitare.
Quand ça me concerne je me débrouille seul pour les structures étant donné que je connais assez bien celui qui s'occupe des textes et des mélodies de chant ;o)
Quand ça vient de Thierry, j'aménage juste un peu les parties en retirant ou en ajoutant quelques trucs mais ça se fait vraiment très facilement et très naturellement surtout.

4. Quels sont les thèmes qui vous vous tiennent à coeur et qui vous influencent lors de la conception d’un album de Killers?

Je pense qu'il ne faut pas trop réfléchir pour l'écriture d'un texte.
C'est suffisamment éprouvant et difficile pour ne pas se rajouter une pression supplémentaire.

En fait il faut que ce soit instinctif et spontané et plus ça va, plus je prends mon temps pour écrire les textes.
Je préfère m'imprégner de la musique en y pensant tout le temps bien sûr mais en jouant plutôt sur le recul pour essayer de taper le plus juste possible. Ensuite, ça sort tout seul, le plus souvent d'un trait.
C'est du moins le cas pour la grande majorité des textes.
Comme ce facteur de spontanéité est de plus en plus important, il est logique qu'on retrouve plus de colères que de sujets de réjouissance.
C'est la vie qui mesure et raisonne nos optimismes ou nos pessimismes.
On va dire que j'étais un pessimiste réaliste et que je suis devenu un optimiste réaliste.
Il y a pour moi une grande différence même si on aurait tendance à croire qu'il s'agit de la même chose.
Les thèmes ne sont donc pas établis par avance, c’est au final que des directions se retrouvent éventuellement. C’est pour cette raison qu’il m’est toujours assez difficile de parler d’un nouvel album au moment même de sa conception.

5. Quelle est l’actualité du groupe? Où en est l'avancement du nouvel album? Quand pensez-vous le sortir? Pouvez-vous nous donner des informations le concernant?

Durant ce mois de juillet, nous devrions terminer l’enregistrement des guitares solo et, dans la foulée, je devrais boucler les parties chant. Ensuite, il nous restera quelques rajouts éventuels puis nous passeront au mixage.
Je ne pense pas que nous nous prendrons beaucoup la tête sur cet aspect des choses car ce n’est pas la partie qui nous intéresse le plus. Actuellement, une sortie en 2006 reste d’actualité.
Nous avons enregistré une durée de 70 minutes soit un temps des deux tiers supérieurs au dernier album studio en date.
L’enregistrement s’est étalé sur une durée assez longue car nous avons quand même continué à jouer en concert.

6. Pouvez vous nous présenter votre premier DVD "1999-2004"? Que représente pour vous la sortie de ce dernier, à ce moment de votre carrière? Quels sont les échos que vous avez reçus à son sujet? Pensez-vous en sortir un autre dans le futur?

Il s'intitule tout simplement "1999 / 2004" car il couvre des documents correspondant à cette période qui a été particulièrement fertile en évènements d’importance pour KILLERS :
Il donne l’occasion de découvrir des extraits du concert qui donna matière à l’album “Le Côté Live !”, de la désormais mythique escapade au festival de WACKEN en Allemagne, de la soirée de remise des trophées Hard Rock 2002 (le tout agrémenté de divers bonus pour une durée totale de plus de 120 minutes).

Il a été réalisé et monté avec talent par Olivier NELLI et Xavier LORENTE-DARRACQ s’est occupé de la conception de la pochette et du livret.

Je savais très bien dès le début que le travail d’Olivier arriverait à être excellent. Il connaît très bien le groupe et a réussi à capter totalement notre esprit. Il faut bien se représenter qu’il a commencé à nous filmer en 2001 en connaissant donc bien Nicko pour l’avoir pas mal côtoyé avant, pendant et après les concerts. Il a donc ensuite vécu et subi à sa façon notre douleur.

Rajouté à cela, il a visionné des heures et des heures de choses plus ou moins intéressantes sur notre périple « Wackenien » donc quelque part, il s’est retrouvé au cœur de nos différentes histoires en les observant avec un œil sélectif visant à en tirer la substantifique moelle (si tant est qu’il y en ait une ;o).

Le « plus » inestimable est qu’il l’a fait avec le talent qui est le sien en rajoutant plein de clins d’oeils, de trouvailles et d’observations bien senties. Compte tenu des images qu’il avait en sa possession, il a réalisé un coup de maître.

Le DVD présente également deux morceaux inédits (« Histoire d’un homme » et « Témoin ») qui ont été enregistrés en 2000 dans le but d’apparaître sur « Mauvaises graines » mais finalement pour des questions de cohésion et de cohérence, on avait décidé de les laisser de côté.

Par contre, comme on a toujours aimé ces morceaux, on a décidé de les confier à Olivier pour qu’il puisse éventuellement les utiliser et les illustrer et, compte tenu du résultat, on ne le regrette pas car il les a transcendés.

Le prochain éventuel DVD couvrira normalement les tout débuts (1984 / 1986).
J'ai donc eu l'occasion de discuter pas mal avec Patrice Le Calvez (premier chanteur de KILLERS) à Bidache et je lui ai proposé une chose :

Vous ne devez pas le savoir mais deux de ses enfants sont atteint de myopathie.
(il a deux fils et une fille, les deux garçons sont concernés).
On en avait pas mal discuté il y a quelques temps et depuis les choses se sont malheureusement pas mal accélérées dans le mauvais sens.

Je lui ai proposé de réunir les docs vidéos que je possédais pour réaliser un DVD sur la période 1984/1986.
Compte tenu que les documents existants ne nécessiteront pas un très gros travail de montage, en conservant un prix de vente de 16 euros (hors frais de port), on devrait pouvoir arriver à ressortir au minimum 8 euros de bénéfice (en gardant 8 euros pour les autres frais).
Le bénéfice net correspondant serait versé au téléthon (soirée télévisée destinée à réunir de l’argent pour la recherche sur ces maladies) ou directement à une association de son choix.

Pour la période (1991 / 1994 et 1995 / 1998) qui concerne Patrick Soria (Batteur de KILLERS de 1991 à 1998), , je pense que le plan sera malheureusement également d'actualité car sa fille souffre de mucovicidose.
Je lui en ai également parlé et il est bien sûr d’accord car, comme Patrice, il se bouge énormément pour faire avancer les choses.
Par contre, pour les dates de sortie, je ne peux pas t’en dire plus car il nous manque certains documents sonores et cela ne dépend malheureusement pas que de nous.

7. Avez vous quelques dates "isolées" à assurer dans les prochains mois? Avez vous songé à la prochaine tournée qui suivra la sortie de l'album? Combien comptez-vous faire de dates? Allez vous jouer à l'étranger? Et si oui, dans quels pays?

Pour le moment, c’est le calme plat.
J’espère que ça va se décanter avec la sortie du nouvel album mais je trouve l’hexagone actuellement très moribond.
Ce qui est certain, c’est que nous continuerons à nous produire sur des dates ponctuelles placées sur des week-ends. Dans cette configuration, nous pouvons privilégier la fête et le contact avec ceux qui nous font l’honneur de se déplacer. Et même dans ce cas, tout se passe très vite, je n’ose même pas penser à la frustration qui serait la notre si on devrait vivre tout cela en configuration d’une tournée.
Sinon, on va continuer bien sûr à s’occuper de notre secteur avec nos propres organisations.

8. Bruno, toi qui a vécu toute l’aventure KillerS, quel regard portes-tu aujourd’hui sur le parcours du groupe? Regrettes-tu certains choix pris par le passé? Penses-tu que le groupe soit passé à côté d’une plus grande reconnaissance? Votre intégrité qui est une grande qualité chez vous vous a t'elle desservie, d'une certaine manière?

Rétrospectivement, je n'ai aucun regret car on a toujours fait de notre mieux. C'est sûr qu'avec le recul de l'expérience, il y a pas mal de choses qui auraient pu être améliorées, mais c'est la vie qui veut ça.
Ce qui serait grave, ce serait de renier le passé, je ne supporte pas les gens qui rougissent de leurs expériences. C'est une preuve de connerie et de bêtise.
Il faut assumer sa vie sous peine de mourir en n'ayant rien fait.
Tous les albums sont des instantanés assez proches de ce qu'était le groupe au moment où ils sont sortis.
Mon ambition est d'arriver à faire en sorte que la photo soit la plus proche de la réalité.
Faire le mieux que l’on peut, avec les moyens que l’on a, au moment où on les fait.

Pour ce qui concerne la reconnaissance, ce sont des situations qui ne dépendent pas que de nous, il m'est donc assez difficile de l'analyser.
On ne tombe pas non plus dans la paranoïa qui tendrait à nous poser en victimes de cette situation mais je peux comprendre ceux qui pensent qu’on est un peu en deçà au regard du chemin parcouru.

Nous nous satisfaisons de jouer au sein d’un groupe dans lequel les liens d’amitié sont très forts une musique qui nous plait et qui plait également à pas mal de gens.
Nous ne demandons plus depuis longtemps aux gens ce qu’ils pensent de notre musique pour la bonne et simple raison que ce n’est pas leur avis qui nous pousse à jouer.
Cette façon de voir les choses nous est précieuse car on évite ainsi de se prendre la tête avec des conneries.
Par contre, lorsque nous rencontrons des gens qui nous apprécient, des liens particuliers se créent automatiquement sans avoir besoin de parler durant des heures de ce qui nous unit : on passe directement à la fête.
On ne refusera jamais les bons plans qui se présenteront à nous mais on ne passera pas notre temps à les espérer : on a autre chose de mieux à faire.

9. Quel sont vos meilleurs souvenirs au sein du groupe?

Il y en a trop pour que je puisse me risquer à les citer sans risquer d’en omettre.
Les plus forts resteront à tout jamais liés à la formation actuelle avec une pensée particulière pour tous les moments où on s’est retrouvés à cinq avec Nicko, Thierry, Titi, Florent et moi-même.
Sinon, j’essaie de situer l’instant présent car j’ai de plus en plus la perception qu’il est destiné à devenir souvenir. De ce fait, j’essaie de faire de mon mieux pour qu’il puisse sans cesse devenir meilleur mais les aléas de la vie ne sont pas forcément toujours d’accord pour faciliter cette appréhension des choses.

10. Quels sont les trois disques de KillerS que vous préférez? Pourquoi ceux-là? Et s’il devait n’en rester qu’un?

A ce jour, mon préféré est donc « Habemus Metal » (notre dernier album studio sorti fin 2002).
Il est le fruit d’un line-up stable depuis bientôt 8 ans et représente bien l’évolution et l’orientation du groupe.

On a forcément toujours un peu tendance à dire que son album préféré est le dernier sorti mais cela me parait normal et plutôt encourageant pour l’avenir car cela montre que l’on pense vraiment avancer positivement sur sa route musicale. Je sais que le prochain n’échappera pas à la règle.

J'assume tous les albums et je suis fier de chacun d'eux car, au moment où ils ont été réalisés, j'ai tout donné pour ne jamais avoir à regretter leur existence.

Je vais certainement te sembler banal en te disant que chaque album représente une tranche de vie. Killers existe maintenant depuis plus de 22 ans, et il est certain que les choses sont différentes à présent.
Je n'ai absolument aucun regret au regard de chacun des albums. Il est évident qu'avec le recul et l'expérience des années, pas mal de choses auraient pu être améliorées ou différentes. Mais chaque album reflète assez bien l'ambiance et le style qui régnaient dans le groupe.

Ce qui serait inadmissible, ce serait de renier tel ou tel morceau, tel son ou telle parole: je n'accepte pas l'idée que les gens puissent avoir honte de leur passé, c'est une preuve de bêtise!
Nous avons toujours essayé de donner le meilleur de nous sur chaque album et je pense sincèrement que Killers a su évoluer comme il le fallait.

11. Avez-vous des projets parallèles ou KillerS vous prend tout votre temps, artistiquement parlant?

Nous n’arrivons déjà pas à consacrer tout le temps que nous souhaiterions à Killers, on ne va pas se le diminuer en s’ajoutant d’éventuels projets parallèles.

12. L'aventure Bidache Metal continue. Quels seront les prochains groupes à l'affiche? De quelles manières choisissez-vous les combos que vous mettez à l'honneur à vos côtés? N'hésitez pas, faîtes de la pub.

Lors des deux premiers cycles de neuf mois, nous aurons pu proposer, sur seize dates, à presque une quarantaine de groupes hexagonaux de partager notre scène en y associant une vingtaine de groupes locaux.

Cela est déjà, en soi, une réussite et si, dans chaque département hexagonal, on pouvait arriver à faire en sorte que cela existe sous une forme plus ou moins similaire, bien des choses seraient différentes.
Lorsque je dis cela, il est bien évident que je ne parle pas des secteurs dans lesquels beaucoup de mecs méritants se bougent déjà le cul.
Je parle d’autres secteurs, malheureusement très nombreux dans l’hexagone, qui restent morts alors qu’un public potentiel existe
Je sais bien sûr que ce n’est pas évident car les structures hexagonales ne sont pas forcément très présentes mais je reste persuadé qu’à différents niveaux il y a des choses à faire.
Il faut commencer petit et raisonnable en essayant de se baser sur une fréquentation minimale pour perdurer.
Plein de groupes hexagonaux talentueux ont besoin que des circuits se développent.
J’espère que cela bougera un peu plus car ils le méritent vraiment.
Par contre, il est clair que ce n’est jamais simple et nous sommes par exemple actuellement en train de batailler auprès de la mairie pour qu’elle revienne sur sa décision de ne nous accorder que trois locations de salle au lieu des six initialement demandées par nous pour le déroulement d’un troisième cycle.
Compte tenu de cette situation, nous n’avons pas encore pu nous occuper de la composition des prochaines affiches.
Pour ce qui concerne le choix des groupes, c’est tout simplement un choix subjectif basé sur nos propres goûts.

13. En tant que “Grands Frères” du Hard français, quel regard portez vous sur la scène Hard-Metal actuelle?

La valeur technique des groupes a énormément progressé et leurs ambitions internationales n'ont jamais été aussi fortes. C'est dommage que les structures n'aient pas encore évolué dans la même mesure. Ça viendra de toute façon si ceux qui restent arrivent à cerner correctement la situation. Il faut que les groupes y croient et continuent à s'accrocher même si ce n'est pas toujours évident à concrétiser surtout avec les temps incertains de mutation qui s’annoncent.
Généralement, l’ambiance et les rapports entre les groupes sont excellents.
Beaucoup de gars se bougent mais malheureusement la France est un pays difficile car les possibilités de jouer ne sont pas très nombreuses.
Par contre, il y a énormément de groupes talentueux qui mériteraient beaucoup plus d’audience.

14. Puisqu'on en est à parler de "scène", et donc de groupes, quelles sont vos formations cultes?

Les influences se sont un peu estompées pour laisser place à une identité plus marquée et plus personnelle. C'est ça qui doit être privilégié artistiquement. C'est un enrichissement incomparable et une fierté certaine. Il est certain que c'est plus périlleux comme attitude car il est plus " vendeur " de cloner les groupes en vogue mais c'est ainsi que je vois les choses. Il vaut mieux se réchauffer de sa propre flamme plutôt que des rayons d'autres soleils.


15. Alors messieurs, en quoi êtes vous des “Killers”?

Nous avons réussi à tuer la signification même de notre nom en la rendant synonyme de passion, d’intégrité et d’indépendance alors que des noms beaucoup plus fréquentables se sont salis et compromis en se laissant récupérer par l’opportunisme, l’égoïsme et la seule vision de leurs propres intérêts.

16. Quel est votre regard sur la société actuelle? Que voudriez vous changer?

Tout notre monde est régit selon des critères qui dépendent directement des appétits de pouvoir et des intérêts financiers qui en découlent.

Les politiques et les religions ont mis de côté leurs "beaux" principes pour se concentrer sur la seule quête du pouvoir qui leur permettra de se mettre au service de ce pognon qui se mondialise et qui reste toujours l'apanage des mêmes gens qui n'en ont cure de marcher sur la gueule de ceux qui restent sur le carreau.

Ce n’est pas nouveau mais, plus ça va, plus ça se généralise et l’exemple venu d’en haut gangrène les mentalités de plus en plus de gens qui agissent en les imitant.
Ce mal se répandant, on n’est pas au bout de nos peines surtout que les éternelles victimes de ces agissements ne resteront pas tout le temps soumises et résignées.

Comme tu le vois, le regard n’est pas très optimiste d’autant plus que la direction tracée semble inéluctablement jalonnée de conflits perpétuels et de tragédies permanentes.

Après, il ne sert à rien de porter quotidiennement en soi le fardeau de la misère et de la connerie humaine mais il n’est pas inutile de regarder le monde qui nous entoure en ayant conscience de cette épidémie comportementale qui va croissante.

Tant que les préoccupations seront « comment faire pour en avoir plus ? » ou « comment faire pour garder ce que l’on a ? », il y aura toujours de plus en plus de gens qui en resteront ou passeront à tout simplement « comment faire ? ».

17. Tribune libre: Si vous avez envie de dire quelque chose, faites vous plaisir...

Le plaisir de remercier ceux qui nous supportent et nous apprécient.
On est fier de compter pour vous.
Soyez certains que la réciproque sera toujours à la hauteur de votre passion.


Commentaires des internautes :
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Commentaire posté par Alex-killer le 10/04/2009 17:04:20

Tout simplement Enorme!! j\'adore se groupe!

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