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Interview : Blue Wolf
Interview réalisée par : Alexandre le 28/04/2012 23:04:26

 

Rémi, bonjour & merci d'avoir accepté d'effectuer ce bond dans le temps, qui nous ramène au début des 80's dans notre bonne vieille ville de Perpignan « La Catalane ». Peux-tu nous expliquer ta rencontre avec les autres membres de Tranxène & la manière dont la formation s'est mise en place, en mai 1984 ? Qu'est-ce qui vous a motivé à franchir le pas ?

Le groupe s'est formé un peu par hasard, des rencontres, à l'époque nous fréquentions la même discothèque "Le Billboard"...au départ, j'étais seul guitariste, avec Joël à la batterie, Marc au chant, puis je connaissais Philippe, guitariste dans une autre formation à qui j'ai proposé de venir nous rejoindre, il a accepté. Il nous manquait plus qu'un bassiste et j'ai embauché une connaissance de mon milieu professionnel 1 mois avant de faire notre premier concert, on a répété comme des fous pour arriver à être à la hauteur. Ce bassiste dont je ne me rappelle même pas le prénom n'est resté que deux mois avec nous, 3 autres bassistes lui ont succédé, le dernier en date est Christophe. Nous avions chacun la même motivation, la musique, la scène, la bière et les filles...


Quelles étaient tes influences personnelles en tant que guitariste ?

nombreuses, car j'ai toujours écouté beaucoup de musique et parfois avec des styles radicalement différent, allant de la musique classique, au prog, jusqu'au hard (métal aujourd'hui) le plus extrème. J'ai été souvent fasciné par les grands guitaristes comme Eddy Van Halen, Hendrix, Vai, Satriani, Johnson, Petruci, etc...


Où & quand répétiez vous et était-il aisé, pour vous, d'avoir un «local» à disposition ?

Nous répétions dans la région de Perpignan, parfois dans des endroits plutôts insolites, car il faut dire que dans les années 80 aucun locaux de répétitions n'existaient pas, donc, on se débrouillait.


D'où est venue cette idée d'utiliser le nom d'un calmant pour désigner votre formation ?

C'était l'idée de Philippe qui était préparateur en pharmacie, simple, efficace, à ne pas prendre sans ordonnance...


Tranxène est devenue Blue Wolf pour une histoire de Copyright, si je ne m'abuse, au moment de la sortie de votre EP. Peux-tu nous expliquer cela plus en détails ? Le problème est-il venu du groupe grenoblois du même nom ?

Pas du tout, le soucis venait du simple fait que nous devions sortir notre 45 tours, et au moment de déclarer le nom du groupe, ce fameux "médicament" nous a posé problème, d'où la nécessité d'en changer.


Eclaire-nous sur votre discographie exacte :

en 1984 peu après la formation du groupe est sortie notre première démo 4 titres qui est resté pratiquement que dans nos platines ou celles des copains.

en 1986, premier et seul 45 tours 2 titres avec notemment "We're gonna rock tonight" le titre phare qui a rendu dingue "tonton zégut".

en 1991, une démo 6 titres "Harbingers".


Pourquoi Laurence (Basse) a t'elle quittée la formation ?

Tout simplement parce qu'elle a été ma première femme et que nous avons divorcé.


Quelles sont précisément les promesses faîtes par Virgin France, à votre égard & jamais honorées ? Pas d'autres propositions de label ?

A l'époque de la sortie de notre 45 tours, un producteur nous avait pris sous son aile et a démarché les majors comme Virgin. Quand ils ont écouté le 45 tours, ils ont voulu le produire à leur tour avec comme seul condition que le producteur participe à la moitié des frais (100 000 FF), ce qui n' a pas été accepté. Notre producteur n'avait pas cette somme et le risque d'emprunter était trop grand. Malgré les relances qu'il a effectué chez Virgin en essayant de leur faire supporter l'intégralité de la charge, rien ne s'est passé, le projet est tombé à l'eau. Virgin a été la seule proposition sérieuse.


Vous avez enregistré aux studios Red Start & Ok, à Perpignan. Peux-tu expliquer où est-ce qu'ils étaient situés & le matériel à votre disposition qui les composaient ? Raconte nous comment se passaient les séances d'enregistrement ?

Ces deux studios étaient sur Perpignan. Nous avons enregistré chez Redstart à deux reprises, le premier titre a été enregistré sur un 8 pistes à bande et la seconde fois sur un 16 pistes numérique ce qui été déjà pas si mal à l'époque. Quant aux studios OK, il était encore au 24 pistes digital à bande.

Le 45 tours a été enregistré aux studios OK, le son était chaud, nous avions une journée pour le faire, on s'en est pas mal sorti, de nombreux groupes de bals de la région ont cherché à avoir le même son de guitare, ce qui était difficile à trouver en studio pour eux. Ce son provenait de notre matériel et de nos réglages. Nous avons enregistré chez OK un autre titre en 1987 avec pour la première fois un clavier dont j'avais écrit les parties. Puis s'en est suivi deux séances studios chez Redtart ou le son était de meilleure qualité, nous prenions aussi plus de temps à faire les arrangements et les prises de sons, sans compter que les compositions avaient aussi évolué en arrangements plus complexes. Chacun prenait plaisir à enregistrer; nous commencions toujours par la batterie, puis les guitares, la basse, les claviers et en dernier le chant et les choeurs, aucune parties live, toutes les tracks étaient enregistrés séparés.


Quels étaient les groupes de la région avec lesquels vous aviez de bons rapports & ceux avec qui c'était plus tendu, voir avec lesquels ça ne passait carrément pas (des raisons particulières à cela) ?

Sans faire de polémique, nous avions de très bon rapport avec les groupes de hard vu que j'ai organisé à deux nombreuses reprises des festivals. Je les connaissais pratiquement tous, nous étions de la même "famille". Evidemment, il y avait une ou deux exceptions.


A quoi ressemblait la scène Hard'N'Metal à cette époque en Pays Catalan ?

Pauvre, nous sommes d'ailleurs toujours dans une région ou le hard, le métal, le heavy, n'a qu'une place infime. Les années 80 ont vu naitre des grands groupes en France, La région de Perpignan a été marquée dans ce style par Blue Wolf, ce qui nous a valu une parution dans un livre 15 ans après, c'était cool.

 

 

Les lives (aviez-vous le soutien de certaines municipalités ?); galères, moments excellents, racontes nous :

Il falait se lever très tôt et être très motivé pour vouloir jouer. J'ai fait appel à quelques municipalités pour organiser des tremplins, peu ont répondu. Dès que nous prononcions le mot "rock", leurs dents grincaient, alors si nous rajoutions "hard" ou "heavy", c'était du suicide. Heureusement que durant une dixaine d'année, quelques salles de concerts ouvraient leurs portes, l'Athanor, la Base, le foyer Léo Lagrange ou la discothèque "Le Billboard" chez qui nous passions assez souvent.

Nous avons vécu nos meilleurs moments au "Billboard" avec un public conquis d'avance, une ambiance survoltée et la bière qui coulait à flot, des concerts ou nous perdions des kilos tellement la chaleur était insupportable, mais rien, ni personne ne nous arrêtait, ....heu...sauf les voisins parfois qui n'appéciaient guère 8 kgs de son dans une discothèque.


Quels étaient «vos groupes» français & internationaux ?

préférés je suppose : Black Sabbath, Queensryche, Trust, Sortilège, Rush, Kiss, Scorpions, Whitesnake...


Vous souhaitiez vivre de votre musique; n'était-ce pas «trop ambitieux» ? Est-ce cette ambition non réalisée qui a mis du plomb dans l'aile au groupe ?

Tous musiciens aimeraient un jour vivre de leur passion, on aurait tout plaquer pour le groupe, rencontrer notre public tous les soirs étaient un rêve.

Effectivement, quand les labels ne répondent pas présent malgré les propositions ou quand certains organisateurs de spectacles vous ferment leurs portes, cela peut vite démotiver les troupes.


Quel était votre état d'esprit au moment où vous avez déposé les armes ?

J'ai déposé les armes à vrai dire, car durant 8 ans, j'ai pris le groupe comme ma priorité et deux problèmes nous ont divisé. Le premier réside dans la précédente réponse, le deuxième pour des divergences musicales et conflits personnels. Durant huit ans, nous étions UN groupe, puis les années ont passé, et nous sommes dévenus deux groupes, un avec l'utopie de vivre de la musique en essayant coute que coute, quite à faire du "commercial" et l'autre, rester soi-même, ne pas se laisser diriger (par les autres membres) dont je faisais parti. A ce moment là, j'ai dit stop et j'ai perdu deux copains.


As-tu des regrets concernant cette époque & au contraire des choses incroyables que tu gardes en toi, pensant ne jamais les vivre ?

Aucun regret, tout a été vécu pleinement, sans aucune rancune. Nous avons vécu des moments de galère comme pour pousser la voiture avec 30cm de boue avec tous le matos dedans, avoir failli se faire voler notre matériel, mais à côté de cela, que de grands moments lors des concerts, le partage avec le public, les interviews radios à n'en plus finir ou les soirées apéro tardifs entre potes. Rien à jeter.


Tu as animé une émission radio, dans les 80's; peux-tu nous en parler ?

J'ai été animateur d'une émission "Présence Rock" pendant 5 ans à Fréquence Verte qui est ensuite devenue RFM, ces 5 années ont été un bonheur intense ou j'ai croisé de grands musiciens, tous les groupes locaux avaient aussi leur place, le Hard était toujours au rendez-vous, des jeux, des thèmes d'émissions variés, la bonne ambiance, bref tout n'était pas stéréotypé comme maintenant.


Ton top 5 (albums Metal) des 80's ? Sans oublier les 5 disques les plus sous-estimés de cette époque et les plus sur-estimés, selon toi ?

Je ne vais pas donner que 15 noms d'albums qui ne reflèteront en aucun cas la musique que j'ai écouté ou que j'écoute. La musique dite maintenant "métal" est restrictive si nous la comparons au sens que nous voudrions donner, heu....la peu me suivent, et ils ont raison, ah ah !!! ce que j'essaie d'expliquer est qu'il ne faut pas s'enfermer dans un style trop particulier, car les dérivés sont tellement nombreux allant du rock en passant par le grunge pour en finir aux extrèmes tels que le black, death pour ne citer qu'eux. Ils faut élargir l'horizon, certains le font et je les félicite. J'ai toujours écouté du rock progressif, Rush, Pink Floyd, Asia, Porcupine tree, Yes, du Hard avec des groupes comme Trust, Aerosmith, Black Sabbath, Dio, Deep Purple, et pourquoi ne pas découvrir Greenday, Electric Mary, Nightwish, Zappa, Dream Theater, Within Temptation, Anathema, Megadeth, Opeth, Pain, Black Labbel Society, Devin Towshend et des centaines de groupes avec des styles totalement différents, la richesse musicale est énorme dans le monde du rock alors, ouvrons nos oreilles !!! je n'ai cesse d'écouter des nouveaux groupes et c'est toujours un plaisir de mélanger les styles, donc, se cantoner à 15 albums ou 15 groupes, non désolé, je ne peux pas.


As-tu suivi l'émergence des groupes Metal qui vous ont suivis ?

Bien sur, mais pas que les groupes de métal.


T'intéresses-tu à la « scène », traditionnelle, actuelle ? Quelles sont les évolutions que tu notes personnellement & qui te marquent par rapport à « ton époque » ?

De nos jours, les groupes sont beaucoup plus nombreux, parfois de très mauvaises qualité, ce qui rend le marché difficile. Il faut malheureusement faire un tri. Par contre, les studios se sont transformés en home studio, les locaux professionnels de répétions prolifèrent, c'est très positif pour les musiciens et enfin, de nombreux lieux de concerts permettent maintenant aux groupes de s'exprimer.


Le riff de la fin est pour toi :

Belle et dernière question !!! ne jamais se laisser abatre, rester vrai, sincère et persévérer, c'est je croie le plus important à faire. Car ayant parcouru un peu le monde, nous sommes peu nombreux en France à aimer et écouter cette musique, et il faut toujours se battre pour exister, ce qui n'est pas normal, chacun à sa place dans cette société.

Par ailleurs, tu es peut-être curieux de savoir ce que sont devenus les membres de Blue Wolf...

Marc, le chanteur est professeur d'anglais et a définitivement arrêté la musique (mais je suppose qu'il en écoute toujours autant)

Joël, le batteur est devenu professeur de batterie.

Philippe, guitariste est toujours préparateur en pharmacie, pratique toujours son instrument et nous nous parlons très souvent, en espérant que nous jouions encore ensemble bientôt.

Laurence, première bassiste n'est plus de ce monde.

Christophe, deuxième bassiste, travaille en intérim, nous avons joué 5 ans dans un autre groupe, puis nous nous sommes perdus de vu.

Christophe, troisième bassiste (voir démo "Harbingers") est chef d'entreprise et nous jouons actuellement ensemble dans un groupe de reprises.

Moi-même : je n'ai jamais arrêté de former des groupes. Actuellement je suis guitariste du groupe Neva, groupe de rock métal www.myspace.com/neva66 , je suis aussi compositeur arrangeur pour de nombreux artistes, créateur de cd de musique newage rock progressive www.myspace.com/remiortsproject avec récemment une collaboration avec une chanteuse et grace à la technologie, j'ai monté mon propre home studio depuis 1995. Ah si nous avions eu ces moyens techniques en 1980...


Merci à toi Alex de nous permettre de refaire vivre des groupes comme Blue Wolf par des récits, des démos, ton site, ta motivation.

Bien amicalement


Rémi

 



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